Nous sommes 3 RSAthlètes inscrits sur la 65ème édition de la SaintéLyon qui pour cette année anniversaire passe à 81km / 2200m D+ au lieu de 72km / 1800m D+. Ces quelques kms et m/dénivelé supplémentaires auront leur importance dans la nuit….. et oui la SaintéLyon est une course de nuit avec un départ de St Etienne vers minuit et une arrivée à Lyon plus-tard, bien plus-tard !!
Christian, Bruno et moi nous nous retrouvons à Lyon pour le retrait des dossards et pour embarquer dans un bus qui va nous emmener à St Etienne avec 4h d’attente dans un gymnase près de la ligne de départ, le temps de manger et de se préparer suivant les caprices de la météo !!!
Je privilégie la prudence avec 2 couches + une bonne veste de pluie que je pourrai enlever au cas où
Chacun a fait son choix, Christian à mon avis est « light » mais bon…nous nous plaçons sur la ligne de départ 1h avant. Il y a déjà beaucoup de monde devant nous, nous sommes dans le sas n° 3 pour un départ prévu à minuit, il pleut mais cela reste très léger.
Minuit, c’est parti, une traversée de St Etienne sur le bitume à une allure correcte pour prendre un peu d’avance sur le sas juste derrière nous et nous positionner dans le nôtre, c’est à dire devant, tout va bien, la pluie s’est un peu accentuée mais rien de grave.
St Christo en Jarez km 19 = 2h 21′ = 8km/h de moyenne super. Tout le monde a le sourire, Ravito embouteillé par les suiveurs et les coureurs qui ont du mal déjà à repartir, on fait le plein d’eau ah ah ah, un petit thé 2 biscuits et c’est reparti 5′ d’arrêt c’est parfait.
C’est aux environs de 2h 30 du matin que le déluge s’est mis en route, il pleut sans discontinuer, une pluie forte, froide avec du vent violent qui nous gifle sur les hauteurs, dans les montées. Je perds Christian qui revient sur les faux plats, marathonien d’expérience.
Avec la pluie forte arrive la boue ce qui rend les montées pénibles et les descentes dangereuses.
La descente sur St Catherine, ravito 2 au km 32, aura raison du mental de Christian qui en arrivant nous dis « j’arrête, j’en ai marre » gloups moi qui voulait qu’on arrive ensemble, tous les 3. Ça me met un coup mais il est vrai qu’avec la préparation de la Foulée des Vignerons du Castelas et le Trail des Cathares annulé il a manqué de préparation, avec le recul il a eu raison.
Bon je regarde Bruno et je lui dis « on y va et on ne lâche rien, on se met en mode machine de guerre » et en avant. La pluie redouble, le vent toujours très présent et le brouillard qui s’installe et là c’est le pompon…quand tu glisses et que tu ne vois rien c’est fantastique ! C’est bien ça la SaintéLyon, ça n’a rien à voir avec les autres courses.
Nous arrivons au ravito n° 3 km 46,5 il est 6h 55 Bruno a souffert alors je le secoue un peu pour lui redonner envie, il revient bien, ça repart
km 52 je fais une fringale et c’est très compliqué, je n’avance plus Bruno est devant mais je reste positif et je me ravitaille très vite avec 3 barres + 3 gels et je bois beaucoup maintenant il faut attendre que la machine reparte, je me dis »on lâche rien » . Il me faudra environ 3 km pour reprendre une allure correcte et revenir sur Bruno qui a ralenti pour m’attendre, Soucieux, ravito 4
km 61 = 9h04. Il fait jour, une autre course commence, un arrêt très court (4′) nous rentrons dans la partie urbaine de cette course pas forcement la plus marrante à mon gout, ravito 5 km 69,5 = 10h 22 ah il ne pleut plus YESS
Allez Bruno 12km encore on s’encourage pour tenir l’objectif annoncé moins de 12h je sens mes articulations se raidir.
La foulée n’est pas souple et les 2 derniers raid-are nous font mal, c’est au mental que l’on va finir
Halle Tony Garnier droit devant j’encourage Bruno qui prend les devants et franchit la ligne d’arrivée en 12h 03’11 il est 2364ème/5212 et 766ème/1679 M1M je le suis en 12h 03′ 14 a la 2365ème place et je suis 248ème M2M/735
à l’arrivée nous retrouvons Christian frais et en pleine forme pour un bon repas d’après course
Merci pour tous les encouragements durant cette nuit inoubliable
Jean Michel